En plein coeur de l'Hérault
Site officiel de la Ville de PAULHAN
Un peu d'histoire

Quelques modestes habitations dans une plaine ensoleillée, bien pourvue en eau, aux abords de la plaine de l'Araouris (l'Hérault) qui paraissait féconde, en bordure d'une voie romaine, éveillèrent l'attention d'un de ses légionnaires PAULIANUS.

Ainsi naquit PAULHAN qui partit vers son destin. Plus tard, une colline, très proche, accueille ce groupement humain qui doit se défendre contre les envahisseurs. L'urbanisme languedocien de l'an 1000 va naître, manifestation dont le cercle est la forme fondamentale. La circulade de l'an 1000 est née et PAULHAN en serait la plus parfaite représentation.
En 990, Paulhan appartient au vicomte de Béziers. Puis, à la suite d'alliances avec d'autres familles, le château de Paulhan passa successivement aux maisons de Carcassonne, d'Albi, de Nîmes, de Mauguio et, en 1137, de Montpellier, lorsque Guilhem VI achète Paulhan à la comtesse de Mauguio. C'est peut-être à lui que Paulhan doit sa formation définitive. Enfin, en 1165, par héritage, le cinquième fils de Guilhem de Montpellier, Guy Guerrejat, devient le maître de Paulhan, seigneur de Montpellier du 12ème au 13ème siècle. Ensuite, les rois de Majorque furent les maîtres du village jusqu'au 14ème siècle. Le domaine de Paulhan fut alors vendu. Et la famille de Veyrac le posséda durant quatre siècles. Mais à travers ces périodes, les Paulhanais ne plièrent jamais, ne subirent jamais le joug. Leur histoire est une longue lutte qui leur permit de défendre et d'établir leurs droits. Vivre en paix avec le Seigneur du village, en maintenant leur liberté telle a été leur devise.

Même la légende de Nostradamus prédisant la fin du village: « l'eau de l'Hérault passera sur les pierres du château » représente la volonté d'une population qui ne renonce jamais. L'Hérault passa bien sur une partie des pierres du château, mais, lorsque celles-ci permirent la construction de la pansière des Laures. Quant à la Révolution, que « le journal des SansCulottes» édité par les «Amis de PAULHAN» nous fait vivre, elle représente la détermination sans faille de nos ancêtres.

Ainsi va le destin. La population toujours croissante, 1432 habitants en 1881, va suivre la marche lente et sûre des idées démocratiques que connaîtra la fin du XIXème siècle. La période est pourtant dure à vivre, de nombreuses inondations privent le village de ressources agricoles, éléments essentiels de vie. La grave crise du phylloxera va entraîner l'exode et ampute PAULHAN de familles et de jeunes hommes. Tous ceux qui restent, ont survécu en adoptant de nouvelles méthodes de plantation. Mais les projets naissent quand même : construction des écoles, du pont sur l'Hérault. La présence de celui-ci améliore les relations avec les voisins de l'autre rive et surtout sera une porte ouverte vers SETE, port en pleine expansion, grâce à ses nouvelles relations avec l'Algérie.

La construction de la ligne de Chemin de fer est encore un signe du destin. La création de la gare reste un élément essentiel dans la vie économique. Née d'une controverse cette gare, apportera un bénéfice énorme à PAULHAN jusque là réputé pour sa production viticole.

La reprise a lieu dans un climat de respect et de grande humanité, soit envers les morts, soit envers les survivants. L'école Primaire Supérieure et Professionnelle de PAULHAN connaît un grand renom, quant à l'école maternelle créée en 1933 n'a-t-elle pas été une des plus modernes du département? On comprend le choc de la population quand la disparition de Paul PELISSE arrive en 1938.

Une fois de plus les paulhanais réagissent sainement. La sagesse guide le conseil Municipal en fixant son choix sur un homme jeune, de grande valeur, dans la ligne politique de leur regretté Maire: Vincent BADIE accepte de succéder à Paul PELISSE. Malgré l'épreuve de déportation pendant la seconde guerre mondiale, Vincent BADIE se dévouera au cours d’une longue el fructueuse carrière de plus de 30 ans. Cette déportation est due à la défense de ses idées républicaines et à son opposition à PETAIN. On ne peut oublier sa phrase célèbre à VICHY en 1940 : « Vive la République quand même » lorsqu'il refusa au Maréchal les pleins pouvoirs avec 80 autres parlementaires.

Ces deux hommes ont tracé le sillon de l'avenir. Les Maires qui leurs ont succédé ont tous ces exemples à suivre, de telles convictions et de telles réalisations vont les guider ou les influencer.

Autour d'eux le monde change: maintenant, la gare est inexistante, l'usine moins importante et la viticulture en pleine mutation. PAULHAN subit encore son destin. Mais à l'horizon, l'autoroute A 75 nous rapproche de MONTPELLIER et de BEZIERS et nous fondons nos espoirs sur la proximité de son passage. Nous possédons beaucoup d'atouts pour retenir les touristes: notre climat loin de la grisaille, nos produits régionaux de qualité: vins, fruits, miels. La mer est à proximité ainsi que les Cévennes. PAULHAN est une cité qui offre un cadre charmant où l'on retrouve les souvenirs d'autrefois, ses monuments historiques, mais aussi sa modernité.

La gare a été l'atout économique de la fin du siècle dernier et du début de ce siècle, le passage de ce grand axe autoroutier qu'est l'autoroute A 75 doit apporter ce qui s'est éloigné de nous. Les artisans et commerçants, les agriculteurs, les entreprises, la cave coopérative "Clochers et Terroirs" et la Municipalité se battent pour maintenir accueillant et vivant ce village mais aussi pour lui donner un nouvel essor.

PAULHAN a un destin qui l'a beaucoup servi dans le passé, soyons persuadés qu'il le guidera dans l'avenir.